Crise chez Tereos : son président, François Leroux, en fait les frais

Au cours d’une très longue assemblée générale, attendue de longue date par les observateurs, les 181 conseillers de région de la coopérative sucrière ont décidé de ne pas réélire au sein du conseil de surveillance François Leroux, qui présidait la coopérative depuis fin 2017. Il fait ainsi les frais de la crise de gouvernance qui perdure depuis un an au sein de Tereos.

Mais il n’est pas le seul à avoir été évincé du conseil de surveillance, puisque plusieurs de ses membres historiques, comme Bertrand Magnien ou Benoît Philippon, n’ont pas non plus été réélus. En revanche, Jean-Charles Lefevre, vice-président, a été reconduit.

Les frondeurs minoritaires

Les frondeurs qui ont déclenché la crise, il y a un an quasi jour pour jour, ne sortent pas non plus forcément satisfaits de cette élection. Parmi leurs leaders, seul Xavier Laude réintègre le conseil de surveillance de Tereos. Gérard Clay, qui s’était opposé à François Leroux lors de l’élection précédente, et François-Xavier Beaury, président de l’ADCT, association de défense des coopérateurs de Tereos, n’ont pas été élus. Quant à Gilles Bollé, qui a été réélu conseiller de région, il ne s’était pas représenté au conseil de surveillance.

Dans un communiqué très synthétique, Tereos essaie de positiver : « Les conseillers de région ont élu leur conseil de surveillance dont la majorité des membres, 17 sur 24, soutient la stratégie décidée par le précédent conseil et mise en œuvre par le directoire », indique-t-il, sans aucune précision sur le nom de ses membres. L’ADCT estime quant à elle le nombre de ses soutiens à une petite dizaine.

Le conseil de surveillance va se réunir dans les prochains jours, peut-être dès le 27 juin, pour procéder à l’élection de son nouveau bureau.